Camps du Polisario : Les séquestrés sahraouis se révoltent
Larbi Amine - Lemag
Lemag : Un local de la milice du Polisario au camp ‘Smara’ a été saccagé et il est toujours occupé par les manifestants alors que les responsables du Polisario et les miliciens en armes ont pris la fuite.
Les camps du Polisario à Tindouf et à Rabouni sont en ébullition, le feu d’une révolte populaire prend vigoureusement, donnant lieu à une suite ininterrompue, depuis deux mois, à des manifestations pacifiques des populations, écrasées dans le sang, par les milices du Polisario et des forces armées algériennes, la situation s’est encore aggravée ces deux derniers jours.
En effet, Le 23 janvier 2014, dans le camp de 'Smara', suite à l’arrestation de trois jeunes protestataires sahraouis, 400 manifestants ont saccagé un local et deux véhicules, de la milice du Polisario ; les manifestants l’ont occupé et ils y sont toujours repliés.
En effet, Le 23 janvier 2014, dans le camp de 'Smara', suite à l’arrestation de trois jeunes protestataires sahraouis, 400 manifestants ont saccagé un local et deux véhicules, de la milice du Polisario ; les manifestants l’ont occupé et ils y sont toujours repliés.
Abdelhay Ould Jouly, originaire de la tribu Souaad, ayant entamé une grève de la faim, devant le siège du HCR à Rabouni
Face à cette escalade, des sources sur place, indiquent que le chef de la milice et le responsable dit ‘wali’ du camp ‘Smara’ ont pris la fuite vers Rabouni, siège de Mohamed Abdelaziz, chef du Polisario ; les responsables polisariens fuyards, s’étaient retirés avec leurs hommes armés.
Une force composée de miliciens polisariens a tenté, par la suite, de reconquérir le local occupé, mais en vain face à la résistance des groupes de manifestants qui les ont repoussés à coups de pierres, endommageant quatre véhicules.
Jusqu’au hier samedi 25 janvier 2014, la situation était toujours tendue et les locaux de la milice du Polisario sont toujours occupés.
Les autres camps sahraouis connaissent également des mouvements de révolte. Il en est ainsi du camp de Rabouni, siège des dirigeants du polisario, où plusieurs dizaines de manifestants observent depuis quelques jours, un sit-in pour protester contre le refus du directoire du polisario de les autoriser à rencontrer l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Christopher Ross, en tournée dans la région.
Deux protestataires, Abdelhay Limam Ould Jouly et Maarouf Ould Hamdi, soutenus par une quarantaine de membres de la tribu Rguibat, ont entamé une grève de la faim. La matinée du 24 janvier 2014 les milices du polisario ont encerclé, Rabouni et limitent l’accès aux personnes qui y résident.
Une force composée de miliciens polisariens a tenté, par la suite, de reconquérir le local occupé, mais en vain face à la résistance des groupes de manifestants qui les ont repoussés à coups de pierres, endommageant quatre véhicules.
Jusqu’au hier samedi 25 janvier 2014, la situation était toujours tendue et les locaux de la milice du Polisario sont toujours occupés.
Les autres camps sahraouis connaissent également des mouvements de révolte. Il en est ainsi du camp de Rabouni, siège des dirigeants du polisario, où plusieurs dizaines de manifestants observent depuis quelques jours, un sit-in pour protester contre le refus du directoire du polisario de les autoriser à rencontrer l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Christopher Ross, en tournée dans la région.
Deux protestataires, Abdelhay Limam Ould Jouly et Maarouf Ould Hamdi, soutenus par une quarantaine de membres de la tribu Rguibat, ont entamé une grève de la faim. La matinée du 24 janvier 2014 les milices du polisario ont encerclé, Rabouni et limitent l’accès aux personnes qui y résident.
Genèse d’une révolte populaire
Depuis le mois de décembre 2013, se poursuivent, à Rabouni, devant le siège de Mohamed Abdelaziz, chef du Polisario, et dans le camp appelé Smara, situé prés de Tindouf, des mouvements de protestations, sit-in, manifestations et grèves de la faim, observés par des manifestants sahraouies, réduits, sous les exactions et les restrictions polisariennes et algériennes, à réclamer leur droit de se mouvoir librement.
Le Polisario et Le pouvoir algérien, délégitimées et l’un et l’autre, au bord de l’implosion, et ayant grande peur, que les camps ne se vident des sahraouis qui voudraient rentrer au Maroc, ont mis en place, un système de restrictions à la circulation, mettant à profit pour cela, des prétextes de lute contre le terrorisme et les contrebandes.
Ainsi, l’armée algérienne a érigé autour de chaque camp saharoui, un mur de sable, gardé par des soldats algériens, prêts à tuer qui tenterait de le traverser.
Ces encerclements algériens qui ont réduit drastiquement, les possibilités de mouvement des résidents des camps, surtout ceux qui vivent de commerces avec la Mauritanie et le Mali, ont plongé les camps dans la désolation la plus totale.
Le Polisario et Le pouvoir algérien, délégitimées et l’un et l’autre, au bord de l’implosion, et ayant grande peur, que les camps ne se vident des sahraouis qui voudraient rentrer au Maroc, ont mis en place, un système de restrictions à la circulation, mettant à profit pour cela, des prétextes de lute contre le terrorisme et les contrebandes.
Ainsi, l’armée algérienne a érigé autour de chaque camp saharoui, un mur de sable, gardé par des soldats algériens, prêts à tuer qui tenterait de le traverser.
Ces encerclements algériens qui ont réduit drastiquement, les possibilités de mouvement des résidents des camps, surtout ceux qui vivent de commerces avec la Mauritanie et le Mali, ont plongé les camps dans la désolation la plus totale.
Ces manifestants ont été maté violemment par les milices du Polisario alors qu’ils dénonçaient que les forces algériennes ferment les yeux sur les camions appartenant aux pontes du Polisario et tirent sur ceux des autres sahraouis habitants des camps.
La situation s’est encore envenimée lorsque les forces algériennes, se sont adonnées à pratiquer leurs unique spécialité, dans laquelle elles excellent, à savoir tuer des civils, faisant victimes ainsi, les passagers sahraouis de véhicules qui roulaient vers la Mauritanie.
L’armée algérienne a ainsi, tué, en début du mois de janvier 2014, des sahraouis à bord de plusieurs véhicules transportant du carburant, ce qui a entrainé le décès par balles des nommés Khatri Hamdah Ould Khandoud et Mohamed Aliyienne Ould Bouih. Les familles des défunts exigeant une enquête sur les circonstances de leur assassinat, ont refusé de récupérer leurs corps et ont entrepris de manifester devant les locaux du HCR et du siège de Mohamed Abdelaziz à Rabouni, assistés par une centaine de protestataires qui entendaient réclamer justice.
Selon nos sources, la réaction des milices du polisario, face à ces mouvements pacifiques, a été des plus violentes, les miliciens armés ont pratiqué sur les manifestants, interpellations arbitraires, séquestrations dans des geôles dans le désert et tortures, provoquant ainsi, par leurs réactions, une escalade incontrôlable des protestations qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui.
L’armée algérienne a ainsi, tué, en début du mois de janvier 2014, des sahraouis à bord de plusieurs véhicules transportant du carburant, ce qui a entrainé le décès par balles des nommés Khatri Hamdah Ould Khandoud et Mohamed Aliyienne Ould Bouih. Les familles des défunts exigeant une enquête sur les circonstances de leur assassinat, ont refusé de récupérer leurs corps et ont entrepris de manifester devant les locaux du HCR et du siège de Mohamed Abdelaziz à Rabouni, assistés par une centaine de protestataires qui entendaient réclamer justice.
Selon nos sources, la réaction des milices du polisario, face à ces mouvements pacifiques, a été des plus violentes, les miliciens armés ont pratiqué sur les manifestants, interpellations arbitraires, séquestrations dans des geôles dans le désert et tortures, provoquant ainsi, par leurs réactions, une escalade incontrôlable des protestations qui se poursuit jusqu’à aujourd’hui.
Affrontement entre civils algériens et sahraouis
Cette situation explosivement dangereuse dans les camps du Polisario, s’est encore aggravée par un départ d’affrontements inter-communautaires entre des ressortissants algériens de la ville de Tindouf et des sahraouis.
Ces affrontements, rapportent nos sources ont eu lieu, au début de janvier 2014, aux alentours des camps de Tindouf ; ils se sont déclenchés après que des éléments appartenant à la milice du Polisario, aient tabassé un ressortissant algérien.
Des voitures de responsables du Polisario ont été saccagées dont celle de Mohamed Sidati, représentant du Polisario en Europe, de même que des barricades ont été mises en place par des ressortissants algériens sur des routes menant au camp de Rabouni.
Le printemps sahraoui est en mouvement, une population civile, déportée et séquestrée dans des camps, donne de la voix, pacifiquement, pour crier son désarroi, face aux agissements d’un pouvoir algérien inhumains et d’une milice du Polisario sauvage, dont le meurtre et le crime, sont les uniques modes de fonctionnement.
Ces affrontements, rapportent nos sources ont eu lieu, au début de janvier 2014, aux alentours des camps de Tindouf ; ils se sont déclenchés après que des éléments appartenant à la milice du Polisario, aient tabassé un ressortissant algérien.
Des voitures de responsables du Polisario ont été saccagées dont celle de Mohamed Sidati, représentant du Polisario en Europe, de même que des barricades ont été mises en place par des ressortissants algériens sur des routes menant au camp de Rabouni.
Le printemps sahraoui est en mouvement, une population civile, déportée et séquestrée dans des camps, donne de la voix, pacifiquement, pour crier son désarroi, face aux agissements d’un pouvoir algérien inhumains et d’une milice du Polisario sauvage, dont le meurtre et le crime, sont les uniques modes de fonctionnement.