Centre d’Etudes Internationales
L’intérêt croissant porté par le Maroc aux réseaux des transports est synonyme d’une réelle prise de conscience quant à l’apport considérable de ce secteur en matière de développement socioéconomique. En effet, d’importants chantiers visant la mise à niveau du secteur routier, en général, et autoroutier, en particulier, ont vu le jour. Répondant à un souci de cohésion territoriale, les différents projets routiers, liant les régions du royaume, s’inscrivent aujourd’hui dans une optique de désenclavement des zones marginalisées et de dynamisation de l’économie nationale. Pour ce faire, le royaume a procédé à l’élaboration d’un schéma d’armature autoroutière dès la fin des années 1980. Ce choix fut dicté essentiellement par la nécessité de répondre aux besoins du développement du trafic routier et d’affirmer le rôle pionnier du Maroc en tant que pôle d’échanges et de transit non seulement entre les pays du Maghreb mais également entre les deux rives de la Méditerranée.

Par ailleurs, un des projets d’envergure réalisé ces derniers mois demeure incontestablement celui relatif à l’ouverture de la nouvelle autoroute reliant la ville de Fès à celle d’Oujda. Rappelons que le coup d’envoi de ce projet a été donné par le souverain au mois de janvier 2007 et a coûté plus de 9,12 milliards de dirhams. Mise en service, cette gigantesque voie de communication routière prolonge l’axe autoroutier liant Rabat, Meknès et Fès, et constitue indéniablement un axe structurant entre l’Est et l’Ouest du royaume. A terme, ce projet contribuera d’une manière cruciale à l’essor économique et touristique de la région orientale, grâce, entre autres, à l’accessibilité, et aux retombées positives générées par les réseaux autoroutiers sur les usagers, en termes de coût et de sécurité. Ainsi, le développement de ce réseau a enclenché une nette fluidité des biens et des personnes. A cet égard, le trafic autoroutier compte aujourd’hui plus de 14 millions d’utilisateurs par jour.
En définitive, la stimulation des investissements engendrés par la construction des réseaux autoroutiers a favorisé la création de nouveaux emplois. Précisément, plus de 20 000 postes d’emploi directs et indirects sont créés annuellement. En outre, ces réseaux participent à l’allègement du trafic routier et offrent plus de sécurité et de confort. Sans parler du gain de temps important en plus d’une économie de 15% sur l’exploitation des véhicules, liée principalement à la consommation de carburant. De même, se positionnant en tant que leader en matière de réseau autoroutier en Afrique du nord, le Maroc a réussi le pari de décloisonnement précité où des sous-régions, désormais mieux exploitées, pouvent offrir les mêmes opportunités économiques que les autres régions du royaume.